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lundi 27 août 2018

La muqueuse buccale

1 . Généralités :

  • Dans de nombreuses régions (joues, lèvres, palais mou), une couche de graisse comportant des glandes salivaires, des vaisseaux et des nerfs, sépare la muqueuse de l'os ou des muscles sous-jacents. Celle-ci correspond à la sous-muqueuse.
  • Au niveau des gencives et du palais dur, la muqueuse est directement attachée au périoste du squelette sous-jacent. Cette attache, non élastique, est dénommée mucopérioste.

2 . La cavité buccale :

  • préhension des aliments
  • Transformation mécanique et chimique des aliments
  • Perception du goût: amer, acide, sucré, ,salé
  • Défense de l'organisme
  • Phonation
  • Dans la bouche les aliments sont mastiqués, coupés en petits morceaux et écrasés par les dents. Ils sont en même temps imprégnés de salive et humidifiés. Cet amalgame de bouchées liées par la salive s’appelle le bol alimentaire. Il est poussé par les mouvements de la langue vers le fond de la bouche pour être avalé.
2 . 1 Les lèvres :
  • Zone de transition brutale entre,une muqueuse de type buccal sur la face postérieure, avec un épithélium malpighien pavimenteux stratifié non kératinisé, et un épithélium malpighien pavimenteux stratifié kératinisé sur le versant antérieur : la peau.

  • Sur le bord libre, la peau est glabre, dépourvue de structures annexes.
    Au delà on retrouve une peau contenant les annexes cutanées (glandes sébacées et sudoripares ; structures pileuses).
  • La couleur rouge de la lèvre est due à l”amincissement de l’épithélium, rendant visible le plexus veineux sous jacent et le muscle orbiculaire de la lèvre.

    NB : chez le nourrisson la muqueuse buccale du bord libre de la lèvre s’hypertrophie localement pour constituer le bourrelet de succion, bien visible chez certains nouveaux-nés.

2 . 2 . Muqueuse buccale :
  • Embryologie
  •  il se forme 2 dépressions ectodermiques aux extrémités de l’intestin primitif .
  • *La première au niveau de l’intestin primitif pharyngien la membrane buccopharyngienne la cavité orale.
  • *La seconde, la membrane cloacale l’anus et ouvertures du tractus uro-génital. -les ébauches de la langue apparaissent à la 4éme semaine sous forme de renflements mésoblastiques -les glandes salivaires et les dents.
Elle tapisse toute la cavité buccale. Depuis la face interne des lèvres, elle se réfléchit sur les maxillaires pour former les gencives puis elle tapisse la langue où elle présente des différenciations morphologiques :   Les papilles linguales.
 Elle comprend:
-          l’épithélium épidermoïde (malpighien),  stratifié pavimenteux non kératinisé, reposant sur une lame basale.
-           Il se renouvelle constamment par son assise germinative.
Les cellules superficielles desquament isolément ou par plaques
- le chorion papillaire, très vascularisé: tissus conjonctif, sans particularité;
on y trouve quelques infiltrats lymphoïdes et de nombreuses glandes salivaires microscopiques (muqueuses, séreuses ou mixtes).
La muqueuse buccale repose sur un tissus conjonctif sous-muqueux très vascularisé.
  • -La muqueuse tapisse toute la cavité buccale ; la langue.
  • Sur les maxillaires elle forme les gencives -dans la région postérieure elle communique avec le pharynx , carrefour digestivo-respiratoire subdivisé en trois parties :
  •  .la partie supérieure : nasopharynx l'épithélium est cylindrique pseudo stratifié .
  • la partie moyenne est l'oropharynx : l'épithélium est épidermoïde .
  • la partie inférieure, le laryngo-pharynx : l'épithélium est épidermoïde.
Particularités :
  • -pas de cellules pigmentaires de type mélanocytes?
  •  -immunocompétence : cellule de Langerhans et dans le chorion ilots lymphoïdes
  •  -cellules de Merckel classiquement absentes La réception sensitive est Moindre?
  •  -le renouvellement cellulaire est beaucoup plus rapide: il n’excède pas 5 à 10 jours.
  •  - Le mode de protection contre l’agression mécanique : la souplesse, la lubrification permanente par les glandes annexes humidification.
  • Rôles de la salive :
  • Nettoyage
  • Dissolvant chimique
  • Humidificateur
  • Enzymes
§  Salive composée essentiellement d’eau  à  97-99 % d’eau
§  Composition dépendant du type de stimulus
            à  alimentaire
            à  environnementaux
2 . 3 . La langue :
  • C’est un organe musculo-conjonctif qui permet
la parole, la gustation et la déglutition.
  • Elle est attaché au plancher de la cavité buccale.
  • Elle est formée de faisceaux de fibres musculaires striées à disposition plexiforme (longitudinale, transverse,
  • verticale), permettant des mouvements dans toutes les directions.
  • La langue est limitée par la muqueuse linguale, en continuité avec la muqueuse buccale, et qui comporte un épithélium épidermoïde non kératinisé associé à un chorion sous-jacent.
2 . 4 . Les papilles linguales :
  • Sur la face supérieure, la muqueuse est épaisse, et elle se caractérise surtout par la présence de différenciations: les papilles linguales.
  • On distingue des papilles linguales filiformes, fungiformes et caliciformes. Ces 2 dernières contiennent les bourgeons du goût.
2 . 5 . LES PAPILLES CALICIFORMES  (OU CIRCUM VALLEES) :
Au nombre de 7 à 12. Exclusivement localisées au niveau du V lingual.
Elles sont enfoncées dans la muqueuse.
Contrairement aux papilles précédentes, elles ne dépassent pas à la surface de la langue et sont entourées d'une
     dépression, d'un sillon circulaire le vallum au fond duquel
     débouchent les canaux excréteurs de glandes séreuses microscopiques :
“les glandes de Von Ebner”.
L'axe conjonctivo-vasculaire est revêtu d'un épithélium épidermoïde et renferme des fibres nerveuses et un
     bourrelet de fibres musculaire lisse.
2 . 6 . Bourgeons du goût :
Ce sont des chémorécepteurs 2000 environ chez l’homme.
Principalement dans le vallum des papilles caliciformes.
Les bourgeons du goût possèdent à leur pôle apical un pore gustatif occupé par la substance mucoïde de Ranvier où l'on décrit en microscopie électronique un bâtonnet gustatif, ensemble de prolongements cytoplasmiques appartenant aux cellules pseudo-sensorielles.
Dans ces formations, on peut distinguer trois types cellulaires :
cellules périphériques : Ce sont des cellules épithéliales banales qui limitent le bourgeon du goût; souvent en mitose, elles sécrètent la substance mucoïde de Ranvier.
Les cellules basales : Difficilement visibles, elles présentent quelques mitoses.
Les cellules centrales : Ce sont des cellules épithéliales “pseudo-sensorielles”. Allongées, elles présentent de fins prolongements au pôle apical constituant le “bâtonnet gustatif”. Elles ont un noyau volumineux et un cytoplasme clair.
Sur la membrane plasmique de ces cellules, des fibres nerveuses dendritiques forment des terminaisons en bouquets.
Il existe un renouvellement continu et rapide (environ 10 jours) des cellules sensorielles en un cycle conduisant de la cellule basale à une cellule de soutien puis à une cellule sensorielle centrale

3 . Les glandes salivaires :

3 . 1 . Introduction :
  • Les glandes salivaires sont associées à la cavité buccale, soit « microscopiques » dites accessoires et intrinsèques aux muqueuses, soit macroscopiques et en formation anatomique : glandes salivaires parotides, sous-maxillaires et sublinguales ; ce sont des glandes exocrines, acineuses ou tubulo-acineuses, à sécrétion muqueuse et/ou séreuse.
  • Les glandes salivaires accessoires sont réparties un peu partout dans la muqueuse de la cavité buccale (glandes buccales, labiales, palatines) et de la langue (glandes de la pointe, glandes de la racine et glandes séreuses de Von Ebner), elles ont un canal excréteur court, peu ou pas ramifié, et une portion sécrétrice séreuse ou séro-muqueuse selon les cas et entourée de cellules myoépithéliales.
3 . 2 . Structure générale :
On distingue :
  • 1- les glandes salivaires principales 
3 glandes paires et principales qui sécrètent la salive dans la cavité buccale :

 constituées par :
-les glandes parotides,
-les glandes sous-maxillaires
- les glandes sub-linguales.
  • Ce sont de véritables organes cernés par une capsule conjonctive fibreuse d’où partent des cloisons conjonctives délimitant des lobules.
  • L'intérieur des lobules forme le parenchyme
   salivaire et les cloisons interlobulaires contiennent des canaux excréteurs, des vaisseaux et des nerfs.
3 . 3 . la glande parotide :
Paire, la plus volumineuse des glandes salivaires.
  •  occupe une loge située devant l'oreille
  • glande séreuse pure.
  •  La sécrétion issue de chaque glande parotide débouche dans la cavité buccale par le canal de Sténon.
    2 . 4 . Les papilles linguales :
  • situées dans le plancher de la bouche sous le corps de la mandibule,
  • des glandes salivaires mixtes dont la sécrétion est collectée au niveau des canaux de Wharton.
3 . 5 . les glandes sub-linguales :
  • allongées en dedans de la glande sous ­maxillaire, directement sous la muqueuse du plancher buccal,
  • ce sont des glandes salivaires mixtes à prédominance muqueuse.
  • Leur sécrétion est collectée au niveau de petits canaux débouchant prés des canaux s/maxillaires ou avec eux.
3 . 6 .  les glandes salivaires accessoires :
  • ne sont pas individualisées en organes
  •  sont éparpillées dans le chorion de la muqueuse buccale au niveau des lèvres, de la langue, du palais et des joues.
  • Elles comprennent également un parenchyme salivaire et des canaux excréteurs.
3 . 6 . 1 . Le parenchyme salivaire :
  • L'unité sécrétrice des glandes salivaires est une formation tubulo-acineuse appelée adénomère dont les portions terminales sont les acini.
  • On distingue des acini séreux, muqueux et mixtes.
  • Les glandes salivaires accessoires sont situées dans le chorion ou plus profondément. Des nodules de tissu lymphoïde avec cryptes bordées par un épithélium, sont dispersés dans la muqueuse buccale. Les plus gros, postérieurs, forment les amygdales linguale, palatine et pharyngée (ils constituent l'anneau de Waldeyer).
  • L’acinus séreux est un élément arrondi dont la paroi est constituée de cellules pyramidales avec un noyau rond ou ovale dans le tiers basal de la cellule et un pôle apical rempli de grains de zymogène.
  • Ces grains contiennent des pro-enzymes inactives se transformant, après exocytose, en amylase salivaire ou en lysozyme actifs.  
  • - l'acinus muqueux est formé de cellules dont le noyau est aplati au pôle basal ; le pôle apical contient des grains de mucigène dont l’excrétion conduit à la formation de mucine salivaire.
  • - l'acinus mixte ou séro-muqueux est un acinus muqueux comportant un contingent de cellules à sécrétion séreuse.
  • Ces cellules prennent le plus souvent une forme de croissant et sont repoussées à la périphérie de l’acinus.
3 . 7 . Fonctions des glandes salivaires :
  • Les glandes salivaires produisent la salive , permettant l'humidification des muqueuses, mais aussi d'assurer la première étape de la digestion et de faciliter la descente des aliments vers l'estomac. 
  • La salive est composée d'eau (99 %), de composés inorganiques (ions), de composés organiques (glucose, urée, hormones) et d'enzymes digestives (amylase, lipase, lysozyme...). En plus de son rôle dans la digestion, la salive a aussi une action antiseptique, qui protège notamment les dents des caries.
  • Plus d’1 L de salive est sécrété/jour, dont la moitié en dehors des repas. La salivation est un réflexe favorisé par la présence d'aliments dans la bouche, ou par des odeurs ou des émotions. Le réflexe de salivation est inné mais peut être acquis, comme le montre le célèbre chien de Pavlov).
  • un rôle d'humidification (eau),
  • un rôle de lubrification (mucus facilitant la mastication),
  • un rôle de digestion (amylase),
  • un rôle de protection (anticorps, mucus et lysosyme).

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